Ma thèse traite de la question de l'origine géographique de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Pour cela, j'utilise des traceurs chimiques présents dans le bois qui sont représentatifs de la géologie et de la pédologie locale et aident à déterminer le type de substrat sur lequel des arbres ont poussé. J'analyse la composition élémentaire, le rapport isotopique du Sr, un proxy couramment utilisé dans des études archéologiques de provenance, et le rapport isotopique du Nd, avec des applications notamment en géochimie. En premier temps, je mets en place un référentiel des bois de chênes des peuplements actuels, suite à quoi je vais analyser le matériel anthracologique de Notre-Dame. À la problématique principale s'ajoutent des développements méthodologiques concernant l'application des techniques de traçage sur le bois carbonisé. La thèse s'inscrit à la fois dans le contexte du Chantier scientifique lancé à l'issue de l'incendie de Notre-Dame de Paris et de l'ANR CASIMODO sur la reconstitution des conditions sociales, économiques et climatiques du Moyen Âge Classique.