A l’interface entre Sciences de l’Homme et de la Vie, l’UMR 7209 s’attache à l’histoire tardiglaciaire et holocène des interactions naturelles et culturelles entre les sociétés humaines et les populations et peuplements animaux et végétaux, notamment à partir des restes issus des fouilles archéologiques.

En se fondant sur une approche principalement archéologique, l’unité AASPE souhaite contribuer à documenter les dynamiques historiques des interactions qui lient nature et culture au sein de l’anthroposystème. Elle le fait dans un constant souci d’interdisciplinarité, en étroite connexion avec les autres disciplines intéressées à cette problématique : écologie, systématique, biogéographie, ethnologie, histoire par les textes, iconographie.

Elle concourt à l’histoire de la biodiversité comme à l’histoire des sociétés : depuis plusieurs millénaires, l’anthropisation a façonné les structures biologiques que nous connaissons aujourd’hui ; de même, la relation hommes-animaux-végétaux est constitutive de l’Homme, de ses sociétés et de ses cultures.

 

Objectifs « sociétaux » : concourir à la gestion de la biodiversité

Au-delà de ces objectifs de connaissances fondamentales et de leurs valorisations culturelles, le projet de l'unité participe à l’effort collectif de gestion durable de la biodiversité dont l’une des démarches consiste à connaître le passé pour comprendre le présent et tenter de mieux gérer l’avenir. Il apporte ainsi sa contribution historique à l’une des grandes préoccupations « sociétales » du XXIe siècle, à laquelle le Muséum et le CNRS sont pareillement et conjointement intéressés.  

 

Méthodologies

Les principales méthodes sur lesquelles s’appuient les recherches de l'unité  sont l’archéozoologie et l’archéobotanique, toutes deux profondément enracinées dans la démarche archéologique, mais pareillement tributaires d’outils et de référentiels relevant des sciences de la vie et de la terre. Ces méthodes bioarchéologiques sont conçues comme des ensembles cohérents de techniques de lecture des informations contenues dans les collections de vestiges animaux ou végétaux issus des sites archéologiques (caractéristiques macroscopiques, microscopiques et moléculaires) et dans les données archéologiques qui leur sont associées (contextes chronologique, spatial, fonctionnel).

Ce travail s’appuie fortement sur les collections de référence des plateaux techniques de l'unité et les collections patrimoniales du Muséum, mais aussi sur l’emploi de techniques de pointe (outils mathématiques d’analyse de données et de formes, isotopes stables ou radiogéniques, protéines et ADN fossiles), que l’unité a contribué à développer dans la communauté nationale et internationale et pour lesquelles elle a acquis des compétences reconnues.

Situation dans la recherche nationale et internationale

En France, cette unité bénéficie, du terrain à l’expertise et à la recherche, d’une forte implantation dans l’archéologie métropolitaine et dans l’archéologie à l’étranger. Elle réunit une part importante des effectifs nationaux de la communauté bioarchéologique et constitue l’un des pôles européens les plus actifs dans son domaine. Cette position lui permet de porter des projets d’ambition nationale ou internationale, tels que l’Inventaire bioarchéologique de France (dir. adjointe du GDR BioarcheoDat, base I2AF) ou le périodique international Anthropozoologica. En connexion avec les autres groupements actifs dans cette voie de recherche ou dans des voies proches, elle souhaite continuer à jouer, pour la communauté nationale des bioarchéologues, un rôle d’animation scientifique, de formation initiale et continue et de relais avec la communauté internationale.

Publié le : 14/03/2018 17:46 - Mis à jour le : 20/09/2023 10:48