Mon travail de recherche consiste à développer la protéomique appliquée à des matériaux archéologiques. Je m’intéresse à l’introduction et la diffusion du petit bétail (chèvres et/ou mouton) sur le continent africain. L’état fragmentaire et dégradé des restes archéologiques ne permet souvent pas leur identification au-delà du genre ou de la sous-famille, surtout en Afrique où les contraintes environnementales sont fortes (aridité). Grâce à des techniques d’analyses moléculaires (protéomique et génétique), je m’efforce de caractériser ces restes osseux et dentaires jusqu’à l’espèce. Le matériel que j’étudie provient de sites clés ayant livrés des restes identifiés morphologiquement comme caprinés répartis sur toute l’Afrique et, une fois identifiés à l’espèce, ils sont systématiquement datés par la méthode du radiocarbone. Ce doctorat devrait permettre de proposer une carte chronologique de la diffusion des caprinés sur le continent, tout en permettant la mise en évidence potentielle d’une espèce préférentielle pour les premières populations pastorale de l’Holocène africain. Fondamentalement, ce travail permettra de mettre en lumière l’intérêt de techniques biochimiques pour l’étude des premières sociétés pastorales africaines et de mieux comprendre quel type d’informations elles nous permettent de recueillir.
Direction, co-direction et tutorat : J. Lesur, S. Zirah, A. Zazzo, D. Pleurdeau.
Contact : louise.le-meillour@mnhn.fr.