Entité de rattachement
Responsable scientifique de plateau
Responsable technique de plateau

Contact

Courriel
aline.averbouh [at] mnhn.fr
Téléphone
01 40 79 57 3

Responsabilités dans l'unité

Responsable scientifique de la MDAThèque

Co-responsable du séminaire transversal « Animaux et végétaux familiers des humains. Anthropozoologie et anthropobotanique »

https://archeozoo-archeobota.mnhn.fr/fr/ateliers-et-seminaires-transversaux-8921

Co-coordinatrice de la collection Les abécédaires de l’archéozoologie, l’archéobotanique et la bioarchéologie.

Responsabilités hors unité

Direction de la Base Jean-Clottes. Les représentations animales de la Préhistoire https://animal-representation.cnrs.fr/s/bjc/page/home

Membre du comité éditorial de Paléo https://journals.openedition.org/paleo/

Membre du comité éditorial de Nouvelles de l’Archéologie https://journals.openedition.org/nda/

Présentation

Thématique

Ma recherche s’inscrit dans une réflexion générale sur l’exploitation et la transformation des matières dures d’origine animale (os, bois de cervidé, dent dont ivoire de mammouth, coquille, écaille…). Cherchant à identifier et caractériser les systèmes techniques et économiques qui ont régi le travail préhistorique de ces matières tant du point de vue des concepts, des moyens mis en œuvre que des objectifs poursuivis par les groupes qui ont transformé ces matières en objets finis, j’ai été amenée à mettre en place une structuration méthodologique de l’analyse technologique appliquée aux MDA (principe de lecture technologique, conduite de remontage par défaut, hiérarchisation analytique du travail des MDA, définitions, etc. (Averbouh 2000, 2001 Liste publications p. 8 & 13)

Conjointement à cet axe méthodologique et pédagogique, l’un de mes axes privilégiés de recherche concerne l’exploitation des matières osseuses au Magdalénien, dernière grande culture du Paléolithique supérieur d’Europe avec deux principales zones géographiques d’étude : le Bassin parisien et le grand sud ouest de la France, Pyrénées comprises. J’ai donc poursuivi mes travaux sur cette période et ces zones à travers études et publications notamment à propos des sites pyrénéens de La Vache, Bédeilhac, Enlène mais aussi, périgourdins de La Madeleine, Laugerie-Basse, Lascaux et surtout, de Verberie et de Pincevent (Seine et Marne) dont le niveau IV20, publié sous la forme d’un mémoire de la Société Préhistorique française, renferme la plus riche série connue à ce jour pour le Magdalénien du Bassin parisien (Liste publications p. 4 à 11). Les résultats actuels ont montré que si la gestion de la production des équipements en MDA était globalement la même, les modalités de transformation des bois et particulièrement la conception du débitage par extraction étaient suffisamment différentes pour s’interroger sur l’existence d’habitudes, voire de traditions techniques distinctes. Pour mieux cerner la culture magdalénienne classique, j’ai été amenée à étudier des industries osseuses du Magdalénien ancien et de la culture contemporaine, le Badegoulien qui tranche fortement avec le Madgalénien, strictu sensu.

Depuis 2014, je donne à mes recherches une orientation plus proche chronologiquement de la transition Pleistocène-Holocène. L’émergence d’un nouvel environnement (climatique, végétal, animal) qui se met en place au Tardiglaciaire à la suite du réchauffement climatique global qui marque la fin des temps glaciaires (du Dernier Maximum Glaciaire 21000 ±2000 ans cal. BP jusqu’à la dernière oscillation froide, le Dryas récent (GS 1) vers 11 650 cal BP) va non seulement avoir de profondes répercussions sur les sociétés humaines qui doivent s’adapter à ces nouvelles donnes. Au-delà des réponses techniques et économiques apportées dans l’exploitation des MDA, c’est aussi la propension du groupe à se percevoir dans ce nouvel environnement plus fermé et à adapter ses relations à l’autre, à mettre en place de nouveaux comportements pouvant aboutir à l’émergence d’une nouvelle société, que j’aborde. Pour mieux les saisir, je m’intéresse ponctuellement à des périodes plus récentes, notamment du Néolithique (Chypre et Moyen-Orient en collaboration avec L. Manca) à travers l’étude de leurs productions en MDA.

Plus largement, dépassant le cadre strict de l’analyse des productions en MDA, je m’intéresse aux relations entre sociétés humaines et monde animal (coordination du séminaire « Animaux et végétaux familiers des humains. Anthropozoologie, Anthropobotanique » avec M. Mashkour et M.P. Ruas et direction de la Base Jean-Clottes. Les représentations animales de la Préhistoire avec dir. scientifique de V. Feruglio et F. Plassard) comme aux modes de vie nomades et aux phénomènes migratoires durant la Préhistoire (organisation de colloque, membre du CS exposition du MDH prévue 2024, Liste publications p. 1à 4 & 13)

Formation et diffusion

Dès les années 1990, et plus encore après mon recrutement au CNRS, j’ai eu pour autre objectif affiché d’aider au développement et à la diffusion des études sur les industries en matières dures animales, notamment d’ordre technologique, et, pour ce faire, d’en favoriser l’apprentissage et l’intégration aux programmes de recherche archéologique. Dans les années 2000, j’ai ainsi créé et co-organisé des stages de formation universitaires (Stigos 2006-2010 et Traceos 2008-2012), un atelier thématique du CNRS (Atelier Technos 2003-2012), le Réseau PECO-NEI France-Russie-Roumanie-Hongrie du MENESR (2006-2010) ce qui m’a amenée à suivre voire diriger la formation d’étudiants de Master et de Doctorat de diverses universités européennes. Je me suis également attachée à la formation par la recherche et à la direction de programmes collectifs de recherche dont le GDRE PREHISTOS (Prehistoric exploitation of osseous materials in Europe) Groupement de Recherche du CNRS Européen puis International (2007-2014) qui a regroupé plus d’une quarantaine de chercheurs et doctorants de 9 pays européens (France, Italie, Espagne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Russie, Pologne). Ces programmes ont été complétés par la dispense de cours (DEUG, Licence, Master UP1, Aix-Marseille, UTL), l’encadrement d’étudiants en Master 1 et 2 (UP1, Aix-Marseille, UTL, MNHN) et doctorat (UP1, Aix-Marseille, UTL), l’organisation de colloques, workshops ou tables-rondes internationales autour de l’exploitation des matières dures d’origine animale. Actuellement, je poursuis cet objectif à travers l’élaboration et le développement de la MDAThèque de l’unité AASPE.

Documents

Averbouh-Publications_2023.pdf Format (Pdf) - 798.9 Ko

Projets