AGROFER- Gestion du potentiel agronomique des sols et rythmes d’occupation au second âge du Fer (500-30 av. n.è.) en France septentrionale : témoignages directs des restes carpologique.

Présentation
  • Programme : DIM "Matériaux Anciens et Patrimoniaux", région Ile-de-France Allocation doctorale (Sammy Ben Makhad, MNHN). 2018-2021
  • Responsable (s) : Co-direction V. Zech-Matterne/M. Balasse (UMR 7209 AASPE, CNRS/MNHN, Paris) ; Co-portage F. Malrain (UMR 8215 Trajectoires, de la sédentarisation à l'Etat, Paris 1/CNRS, Nanterre). En partenariat avec les UMR 7590 (CNRS/MNHN/IRD/SU : Mathieu Roskosz) ; 7194 (CNRS/MNHN/univ. Perpignan : Ch. Falguères, O. Tombret) ; 6566 (CNRS/univ. Rennes 1 & 2, Min. Cult. Com. : Ch. Leroyer).
  • Site internet : http://www.dim-map.fr/projets-soutenus/agrofer/ (2018-2021)

Ce projet explore les interactions entre stratégies agricoles et rythmes d’occupation du sol en France septentrionale au second âge du Fer (500-30 av. n.è.). Les pratiques d’amendement ont tenu un rôle clé dans l’évolution des modes de gestion agricole, alors que se répandaient de nouveaux types d’établissements et que les situations topographiques exploitées se diversifiaient. Les modalités de bonification des terres de culture sont abordées par l’analyse biogéochimique des céréales, couplée à des analyses bioarchéologiques (carpologie, archéozoologie). Ce travail s’inscrit dans un contexte de recherche où les rythmes de renouvellement des unités agricoles peuvent être appréhendés grâce aux informations regroupées dans une base de données de près de 800 établissements. Celle-ci a permis de montrer des schémas régionaux dans le tissu d’occupation du territoire et la longévité moyenne des sites. Trois régions contrastées du point de vue des durées d’occupation et des potentialités agronomiques (Massif armoricain, Bassin parisien, Champagne-Lorraine) sont investiguées et une trentaine de sites sont mobilisés afin de réaliser les analyses géochimiques sur grains carbonisés. On cherche à voir dans quelle mesure les moyens mis en œuvre pour soutenir les niveaux de production et l’essor de céréales exigeantes ont conditionné la persistance et la physionomie des unités d’exploitation. L’amendement des sols avec des fumiers est tracé par l’analyse du δ15N des restes céréaliers. En relation directe avec la colonisation des cordons littoraux, l'hypothèse d’amendements à partir de laminaires est également posée. Ce dernier volet est exploratoire dans sa méthodologie. L'arsenic est particulièrement concentré dans ces algues et les céréales qui ont poussé dans des sols amendés à l'aide de goémon en absorbent. L’analyse de la teneur globale sera prolongée par une cartographie de l’arsenic dans les grains céréaliers afin d’assurer le caractère biogénique du signal.

Publié le : 15/05/2019 11:25 - Mis à jour le : 16/05/2023 13:52