L’unité d’archéozoologie et d’archéobotanique (AASPE) du MNHN a contribué à une étude paléogénétique sur l’origine de chèvre sauvages issues de fouille archéologiques d’Anatolie et de Caucase. Cette nouvelle étude sur le sujet qui vient d’être publié dans la revue Peer Community in Genomics montre que les chasseurs-cueilleurs de la fin l'Épipaléolithique il y a 14000 ans s’appuyait sur la chasse saisonnière de chèvres sauvages. Les données paléogénétiques issues de ces restes fossiles sont complétées par les génomes de chèvres de périodes médiévales dont les ossements ont été retrouvés par les archéozoologues de l’unité AASPE au Nord de la Géorgie lors des fouilles archéologiques du Fort de Tamara dans les Gorges de Dariali. Pour la réalisation de ce travail il a aussi été fait appel aux collections ostéologiques modernes du Muséum national d’Histoire naturelle. Cette nouvelle lignée de Capra est un clade sœur des espèces de chèvres sauvage du Caucase, appelées aussi Tur (Capra cylindricornis et Capra caucasica), toutes deux désormais limitées à la région du Caucase. Ce " tur taurasien " oublié d’Anatolie, a probablement survécu aux changements climatiques du Pléistocène supérieur, en prenant refuge dans les montagnes du Taurus et son sort génomique demeure actuellement inconnu.
Mots clés : Génomique, ADN ancien, Capra, Géorgie, Caucase, Monts Taurus