Nicolas Morand soutiendra sa thèse le 26 mai 2020 à 14h au MNHN. En raison des conditions sanitaires, à suivre en direct ici: https://www.youtube.com/watch?v=vfaITWqw6eE

 
 

L’objectif de cette thèse est d’analyser les relations qu’entretiennent les populations humaines et les animaux à Alexandrie de l’Antiquité au Moyen Âge. Nous avons pour cela étudié 32 700 restes fauniques (os, dents, coquilles) provenant de sept sites archéologiques fouillés par le Centre d’Études Alexandrines (CEAlex). Le Cricket Ground, l’Ancien Consulat Britannique et la rue Fouad ont documenté la période hellénistique (IVe – Ier s. av. J.-C.). Les interventions archéologiques du Garage Lux, du Billiardo Palace et du Théâtre Diana ont mis au jour des vestiges de l’époque romaine (IerVIIe s. apr. J.-C). Enfin, la fouille de la citerne el-Nabih a livré des ossements animaux de la fin du Moyen Âge (XIIIeXVe s. apr. J.-C.). L’analyse de ces données a permis de décrire et comprendre les pratiques des populations de cultures grecque, romaine et musulmane. Nous avons étudié les choix de consommation et les stratégies d’approvisionnement où les mammifères d’élevage (bœuf, porc et caprinés) ont constitué un socle alimentaire. Les produits de la pêche (mollusques et poissons) et de la chasse attestent une exploitation locale des ressources de la mer Méditerranée et de la campagne de la cité à l’interface entre le delta du Nil et le désert occidental. L’étude des objets fabriqués en os, en coquille de mollusque et en corail a permis de s’interroger sur l’exploitation des matières dures d’origine animale et leurs usages dans l’espace urbain antique et médiéval. Enfin, les recherches sur les espèces originaires du continent européen et de la région Indo-Pacifique ont contribué à un apport de connaissances sur les réseaux d’échanges commerciaux au cours des siècles.

Publié le : 25/05/2020 08:49 - Mis à jour le : 26/05/2020 14:17