Direction : Philippe Béarez (UMR 7209 AASPE – CNRS / MNHN)
Co-direction : Chloé Andrieu (UMR 8096 ArchAm – CNRS / Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne)
Equipe de rattachement dans AASPE
Sociétés littorales, Milieux côtiers, ressources Aquatiques -SoLiMa-
Financement
2022-2025 : Contrat doctoral – GDR OMER - MITI CNRS, ANR Mayacosta, AASPE
Résumé
La recherche porte sur deux espèces de coquillages, Spondylus crassisquama et Spondylus limbatus, largement utilisées comme éléments de prestige aux époques préhispaniques par des populations situées entre la Mésoamérique et l’aire andine. L’objectif premier est d’identifier les zones d’extraction des Spondylus sur la côte pacifique et, à partir de là, de reconstruire les réseaux d’échange et de transfert de ces ressources le long du littoral et vers les sites de l’intérieur de la Mésoamérique et de l’Aire Andine au cours de l’intervalle 1200 av. n. è. – 1526 de notre ère. Pour cela, il est nécessaire de réaliser des collectes de coquilles modernes dans les différents endroits où elles se trouvent aujourd’hui. Par l’analyse de la composition chimique élémentaire (Mg, Ca, Ba, Sr, etc.) et isotopique (Oxygène 18) de ces coquillages, on caractérisera les échantillons provenant des différents lieux de collecte et on construira une base de données permettant de renseigner les différences qui existent entre les espèces et les points de provenance géographiques. Ces informations permettront, dans un second temps, de comparer ces valeurs avec celles obtenues par les mêmes techniques d’analyse sur du matériel archéologique provenant de collections de différents sites préhispaniques (Monte Alban, Huaca Amarilla, Pachacamac, Salango, Templo Mayor, Naachtun et Tula) sur l’ensemble des deux régions. Les résultats de cette étude nous permettront de connaître les zones où les spondyles furent obtenus au fil du temps et, à partir de là, de reconstruire les réseaux d’échange qui permirent la mobilisation de cette ressource par les populations préhispaniques, vers des lieux éloignés des sites d’extraction, le long de la côte ou dans l’intérieur des terres. Ce type d’étude est pionnier, car, jusqu’à présent, seules des hypothèses ont été formulées sur la mobilisation à travers l’échange de ce bien de prestige et aucune recherche n’a utilisé l’analyse de la composition chimique pour prouver l’origine de ces coquillages.
Contact
julio.cotom@mnhn.fr / cotom88@hotmail.com