L'article est l'aboutissement d'un travail mené par Juliette Milon, encadrée par Thomas Cucchi et Charlène Bouchaud sur l'identification taxonomique des graines de cotonnier.

 
L'histoire du cotonnier, plante textile et source oléagineuse d’importance économique mondiale, repose sur quatre espèces domestiquées indépendamment dans le sous-continent indien (Gossypium arboreum), en Afrique (G. herbaceum) et aux Amériques (G. barbadense, G. hirsutum). Les graines de cotonnier trouvées en contexte archéologique sont généralement carbonisées et sont identifiées au genre sur la base d'observations morphologiques, limitant ainsi notre capacité à appréhender l’histoire des domestications et des diffusions de la plante.

 
Le travail de Juliette, s'appuyant sur l'analyse morphométrique classique et géométrique de graines modernes fraîches et expérimentalement carbonisées des quatre espèces de cotonnier domestiquées montre que la carbonisation a un impact sur la taille des graines, mais n'altère pas leur conformation. L'analyse de la forme s'avère plus performante que l'analyse des mesures linéaires pour distinguer les deux grands groupes phylogénétiques de cotonnier, américains d'une part (G. hirsutum, G. barbadense) et indien/africain d'autre part (G. arboreum, G. herbaceum). Au sein de ces deux groupes, la distinction entre les espèces présente un taux d'incertitude important.

Cette analyse pilote offre une base analytique solide sur laquelle pourront s'appuyer les analyses morphométriques de graines archéologiques de cotonnier.

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Publié le : 09/05/2023 15:32 - Mis à jour le : 09/05/2023 15:32